This week’s get-to-know-Paris challenge is to memorize a French-language poem.
We anglophones do not do as much memorizing as the French. Usually, I think that is a good thing. But a little memorization once in a while is also a good exercise for the brain – and you’ll pick up a trick for your next cocktail party.
In college, I had to memorize a poem for a francophone literature class and I chose this excerpt from Cahier d’un retour au pays natal (1939) by the Martinique poet Aimé Césaire:
Partir. Mon coeur bruissait de générosités emphatiques. Partir… j’arriverais lisse et jeune dans ce pays mien et je dirais à ce pays dont le limon entre dans la composition de ma chair : « J’ai longtemps erré et je reviens vers la hideur désertée de vos plaies ».
Je viendrais à ce pays mien et je lui dirais : Embrassez-moi sans crainte… Et si je ne sais que parler, c’est pour vous que je parlerai».
Et je lui dirais encore :
« Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir. »
Et venant je me dirais à moi-même :
« Et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l’attitude stérile du spectateur, car la vie n’est pas un spectacle, car une mer de douleurs n’est pas un proscenium, car un homme qui crie n’est pas un ours qui danse… »
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Which poem did you choose?